Oui on profite de cet article pour mettre une photo de Lana Del Rey. Parce qu’avant d’être des planneurs, on est avant tout des sad kids de Tumblr.
Si sortir deux heures de cours (dont une passée à somnoler) en te disant que “vraiment c’est le dernier amphi auquel je viens » ça sent le vécu, ça sera vraiment pas le cas pour les étudiants de plusieurs universités étrangères cette année.
À la New York University, ils vont pouvoir suivre des cours sur Lana Del Rey, Taylor Swift ou encore Harry Styles. À l’Université de Montréal, c’est un cours sur Kanye West. À Copenhague sur Beyoncé. En Caroline du Sud, c’est Lady GaGa qui aura le droit à son semestre. Et on ne se parle pas de lire leur page Wikipédia. C’est l’impact de ces stars sur notre culture, nos usages, ce qu’ils et elles racontent de nos sociétés et de leurs changements qui vont être disséqués.
Pourquoi pas chez nous me direz-vous ? Parce qu’en France, terre des arts et des lettres classiques, on a encore beaucoup de mal à débloquer les verrous de la culture légitime. On s’imagine que le savoir ne vient pas de la futilité (the Zoomers really would like to disagree…).
Dans un monde où les politiciens, les figures religieuses, et les hommes dépositaires d’un pouvoir “traditionnel” ont perdu de leur crédibilité, ils sont remplacés par des figures populaires, encensées et plus représentatives des problématiques qui transcendent notre époque. Faut croire que dans le monde universitaire étranger, ils ont vachement mieux compris Bourdieu que chez nous, puisqu’ils ont déjà opéré ce shift de paradigme.
Nous on imagine déjà la Sorbonne et ses futurs cours sur “Jul, Marseille et le sentiment national” ou encore “Angèle, entre ultra-digitalisation de la musique et luttes progressistes”. Vous avez 4h.