Comme Samuel, à 6 ans, nous, on écrivait dans un journal intime. Aujourd’hui, le journal intime Diddle est devenu Instagram. C’est le ghost posting. 1 compte, 0 abonnés, des posts perso.
Bizarre non ? À l’origine, un réseau social a pour visée de retranscrire le contact réel sur la sphère digitale. Mais les années passent et les réseaux sont plutôt devenus un espace de mise en scène. Et même la tendance du dump posting (poster des photos brut souvent mal cadrées pour un effet pris sur le vif et naturel) s’avère être un processus réfléchi d’esthétisation de la réalité.
Pendant un temps, il y a eu les finsta, ces comptes destinés à un nombre restreint d’abonnés, généralement un cercle d’amis, pour poster sans peur du jugement. Mais toujours à destination des autres.
Le ghost posting c’est une conversation avec soi-même. Un espace de réflexion et de réflexivité. Écrire ça a toujours été une manière d’extérioriser et d’organiser ses pensées mais dans un monde d’immédiateté, rien de plus spontané que la parole, le post, la vidéo. Parallèlement à cette priorisation du prendre soin de soi : le ghost posting, une libération de la parole intérieure ?