On communique. Mais est-ce qu’on se comprend encore ?
Messages instantanés, réactions en un clic, discussions en continu…
On communique plus que jamais. Du moins, c’est ce qu’on croit.
Mais quand on se rappelle que « communiquer » vient du latin communicare, qui veut dire « mettre en commun », on est en droit de se poser la question : est-ce qu’on partage vraiment quelque chose, ou est-ce qu’on s’envoie juste des signaux ?
Prenez la famille :
Granny termine tous ses messages par des points de suspension. Tu flippes. Tu crois qu’elle te fait un sous-entendu grave. En vrai, elle a juste gardé ses réflexes d’époque carte postale.
Papounet, lui, ne jure que par le pouce levé 👍. Tu lui annonces une rupture ? Il répond par un pouce. Un entretien d’embauche réussi ? Même pouce. Chez lui, c’est devenu le bouton « ok ». Pratique. Mais parfois complètement à côté de la plaque.
Et ce n’est pas mieux côté séduction :
Certains surchargent leurs messages d’emojis ❤️🫶🏼, d’autres écrivent comme s’ils dissertaient pour le bac. Résultat : it’s giving dialogue de sourds, version clavier.
Même entre potes, ça se brouille.
On parle tout le temps, mais on ne s’écoute plus vraiment. Trop de messages, trop de chaînes à gérer, trop de bruit. Et surtout : pas le même langage. Littéralement. Chaque génération, chaque groupe, chaque appli a sa grammaire implicite. Et comme on switch en permanence de canal, on perd un peu de ce qui fait lien.
La tech nous a promis une communication fluide.
Ce qu’on a gagné en débit, on l’a peut-être perdu en clarté.
Mais ce n’est pas une fatalité.
Et si, au lieu de voir ça comme un problème, on y voyait une opportunité ?
Et si un opérateur – justement – aidait à recréer du lien, en devenant un traducteur de langages numériques ? Un petit bescherelle de la grammaire numérique de chaque génération.
Un outil qui capte le « pouce en l’air » du daron et le transforme en « trop fier de toi ».
Qui explique que les trois points de Mamie ne veulent pas dire « je suis en dépression ».
Qui fluidifie les codes, au lieu d’en rajouter.
Parce qu’au fond, le digital ne nous éloigne pas. Il change juste la manière d’être ensemble.
Encore faut-il avoir les bons filtres, les bons décodeurs, les bons outils.
Peut-être qu’il est temps d’arrêter de croire qu’on sait communiquer.
Et de recommencer à apprendre à se comprendre.