Si dans le règne des animaux domestiques, la castration est un recours fréquent pour remédier aux comportements toxiques, il est admis que chez l’humain de type mâle, le self control semble être une alternative plus désirable. Ce self control est à l’épreuve chaque année à l’occasion du No nut November, populaire depuis 2017.
Véritable rempart à la libido excessive et réponse à l’omniprésence du porno, le principe du No nut est simple : s’interdire la masturbation pendant un mois😳
À cela s’ajoute un certain nombre de précisions pour le moins cocasses : il est par exemple possible de s’adonner au plaisir de visionner un porno tant que l’érection n’est pas entretenue et “consommée” 🧐
D’un point de vue médical : aucun intérêt, cela comporte même quelques risques. Mais les adeptes du No nut parlent d’une voix : il s’agit pour eux d’invoquer une maîtrise de leurs bas instincts. On note par contre une dichotomie pour le moins étonnante : ces adeptes sont issus de “masculinités” très différentes, entre les “hommes déconstruits” qui cherchent à reprendre le contrôle de leurs corps et de leurs envies dans une perspective vertueuse, et les communautés masculinistesqui en ayant le contrôle de leur corps projettent un contrôle plus large de la société.
Tu nous connais, tout ça nous interroge beaucoup sur le caractère malsain que les hommes entretiennent avec ce qu’ils considèrent comme une pulsion vs. un acte conscient, modulable et contrôlable. Sans parler du fait que réprimer ses désirs et se prouver qu’on en a le contrôle ne participe pas vraiment à développer une sexualité plus positive, mais au contraire à créer une association entre interdiction et désirabilité.
Si ce mois se finit sur un succès, il permet d’être qualifié pour le challenge suivant : le Destroy Dick December. Le principe ? L’exact opposé : la masturbation excessive pendant tout le mois de Décembre : une fois le premier du mois, deux fois le deuxième, etc, etc.. (et bonne année 😅)