Les punaises de lit ayant achevé leur domination sur le monde médiatique (et plongé le planning de Marcel dans une parano sans limite), tu seras sûrement passé à côté de LA fashion news de la semaine : Pamela Anderson s’est pointée sans maquillage au défilé Vivienne Westwood 😱
Ce petit geste qui peut te paraître anodin a secoué les réseaux, tant il contraste avec les codes de la Fashion Week où se succèdent les visages pimpés des célébrités, mais aussi parce que la star est connue pour avoir fondé sa carrière sur sa plastique 👙. Si certains ont salué son courage (à croire qu’elle est partie au front), d’autres comme l’actrice Jamie Lee Curtis l’ont carrément qualifiée de véritable révolution. ✊#prisedelabastille
Ces réactions qui ont l’air complètement hors sol, révèlent en réalité un désir d’émancipation que les femmes ressentent vis-à -vis de multiples injonctions physiques, qui s’intensifient plus elles prennent de l’âge. En manifestant pour un retour au naturel, Pamela Anderson se fait la porte parole de toutes les femmes que la société sort malgré elles du spectre de la désirabilité. Ce statement est d’autant plus fort et libérateur pour cette génération auprès de laquelle Pamela Anderson représente un véritable sex symbole, et qui aujourd’hui du haut de ses 56 ans revendique son droit non seulement à se sentir belle, mais à le faire sans artifices pour cacher son âge (abstraction faite de quelques grammes de botox 🫣).
Pamela Anderson contribue également à briser le plafond de verre à Hollywood, en rejoignant un mouvement qui vise à faire devenir la femme mûre non seulement objet de désir, mais sujet de désir. On pense notamment à la superbe Gillian Anderson qui slay ses cheveux blancs dans son rôle de mère célibataire et sexologue (#sexeducation), ou bien encore à Michelle Yeoh qui, à 60 ans déccroche un Oscar de la meilleure actrice. Serait-on en train de transitionner d’une ère du culte de la jeunesse à celle d’un culte de la vieillesse ? Si tel est le cas, il faut reconnaître que le mouvement est tout de même emprunt d’une certaine hypocrisie puisque ses cheffes de file ont les moyens de recourir à la chirurgie esthétique, et peuvent donc vieillir à un tout autre rythme que le commun des mortels.