Chasse le superficiel, il revient au galop

La fin du mois arrive à grand pas et tu commences déjà à réfléchir à ton petit october dump ? T’inquiète pas, on fait pareil. 

Né lorsque Instagram a introduit sa fonctionnalité de carrousel, le photodump consiste à poster de manière aléatoire plusieurs photos prises avec le moins d’efforts possibles. 

Tout comme BeReal, cette tendance s’est développée en réaction aux posts parfaits qui inondent nos feeds insta. On en a eu marre des photos trop lisses qui puent la fakeness, alors on s’est mis à poster des clichés un peu moches, drôles, ordinaires, plus spontanés, plus vrais. 

Dans l’idée, c’est très cool et ça prouve que la Gen Z est en quête d’authenticité et d’une image sur les réseaux sociaux moins contrôlée. Enfin, ça c’est sur le papier.. parce qu’en réalité, c’est devenu quelque chose d’hyper bien ficelé et de plus vraiment spontané, avec une esthétique propre. On trouve même des dizaines de tutos sur comment maîtriser l’art du photodump. 

En plus, si on prend le temps d’analyser, on se rend compte que son contenu reprend totalement les codes de ce qui nous fait briller depuis toujours : repas stylé au resto, soirée entre potes, coucher de soleil paradisiaque, nouvel outfit. Et ce n’est pas parce que la photo est un peu floue ou mal cadrée, que ça change quelque chose. Le photodump devient finalement une énième manière de se distinguer et de se montrer sous son meilleur jour. Mais plus dangereuse sûrement, car insidieuse. 

Entre superficialité assumée et authenticité fabriquée, on se dit que la vraie seule manière de fuir la toxicité des réseaux, c’est de fuir les réseaux tout court. #DigitalDetox