La France joue avec le feu des JO

Il y a quelques jours, la maire de Paris Anne Hidalgo, a défrayé la chronique avec ses déclarations concernant les Jeux Olympiques et Paralympiques de 2024. « On ne va pas être prêts », confie-t-elle sur la question des transports.

A huit mois du début de l’événement planétaire, nombreuses sont les inquiétudes quant à l’organisation des JO dans la capitale et le mood général n’est pas vraiment à « Paris est une fête ». Les Français sont seulement 20% à se dire enthousiastes, alors que 32% sont sceptiques et que 48% font preuve d’indifférence (Elabe, août 2023). Ici on s’est posé la question, et les zouzous n’étaient pas, une fois n’est pas coutume, à l’unisson.

En fait d’un côté, il y a quelque chose de grisant et de franchement cool d’un projet fédérateur, plus inclusif que ses précédentes éditions, et qui fait rayonner le pays à l’international. C’est aussi l’occasion de raconter la France, ses marques, peut-être avec utopie, oui, mais de manière joyeuse et festive.

D’un autre côté on est un peu WTF ? Déjà le contexte diplomatique et économique mondial hyper tendu ne permet pas vraiment d’avoir le cœur à la fête. Aussi, l’urgence climatique, de plus en plus imminente donne le sentiment qu’on marche sur la tête, surtout quand on pense au nombre de passagers en avion et donc à l’impact carbone que les JO vont générer. Enfin parce que l’événement semble de moins en moins populaire et accessible, mais devient plutôt un objet politique, orchestré pour les plus riches, pour l’international ; en niant des priorités flagrantes. 

Alors est-ce un point de vue blasé de Parisiens, dont le quotidien et le mode de vie (transports saturés, crise du logement…) vont être impactés directement par les JO ? Ou bien y-a-t-il véritablement un malaise ?