S/o le social media si t’as direct compris le titre de cet article. Pour les autres, pas de galère. Aujourd’hui Marcel on t’explique ce que sont les « Pessis », un phénomène qui a vu le jour sur Twitter il y a quelques années. Leur nom vient de la fusion de « Messi » et « penalty » et ça remonte à l’époque où Lionel Messi, le king du ballon rond, se faisait souvent tacler à cause de ses nombreux buts marqués sur penalty. (On vous voit les « Pénaldos ») 👀
Ok, alors au début, ces trolls se moquaient juste du foot, mais ils ont vite élargi leurs horizons et se sont mis à s’en prendre à des célébrités et des comptes officiels. Leur prime de l’humour ? Signaler les posts et envahir les commentaires avec des « ratios », « miaule » où répondre « feur » à la question « quoi ».
Un peu mort dans le game ces derniers temps, les Pessis ont fait leur come-back en arrivant sur LinkedIn. Un nouvel arc auquel on n’était clairement pas prêts 🤯. « Pionel Pessi », « Pessi Acrobate » ou encore « Pessi Ratio », ils sont plus de 2000 à avoir détourné les codes de LinkedIn, à coups de fausses annonces de recrutement ou de mêmes.
Depuis plusieurs années, la plateforme est critiquée pour être devenue le défilé des pros qui jouent les influenceurs en partageant tout et n’importe quoi, comme si c’était la clé du succès. Adieu la bibliothèque de CV et les échanges pro, bonjour la hype et le personal branding. Alors ce qui est cool ici, c’est de capter pourquoi les Pessis ont décidé d’envahir LinkedIn. Dans un élan de ras-le-bol général, ces petits trublions ont voulu désacraliser les codes boring de la plateforme. Mais aussi provoquer un changement dans la façon dont on communique et dans l’attitude générale des entreprises et des personnes qui les représentent.
Pourtant, l’exemple de Sandrine le Feur nous montre que tout n’est pas si simple. Après avoir subi une attaque sous l’un de ses posts LinkedIn, elle a été contrainte de couper tous ses commentaires. Un acte fort pour une députée qui nous oblige à nous poser des questions, notamment sur la puissance offerte par le numérique et l’impact considérable – et incontrôlable ! – qu’il peut générer. Finalement, où sont les limites acceptables entre le désir de bousculer et le risque d’harceler ? 🤔