Place au désarmement démographique

L’élection de Donald Trump à la présidentielle américaine a littéralement bouleversé le monde.
On ne peut pas dire que c’est une nouvelle qui a réjoui les zouzous. Bien au contraire…  Loin de nous l’idée de juger les raisons qui ont poussé les Américains à élire un homme blanc (enfin orange), privilégié, complotiste, repris de justice et manipulateur, mais cette fois-ci ça nous démange un peu. Parce que ça dit beaucoup de la hiérarchisation des priorités et des combats que la société veut mener. Et parmi les grands perdants de cette histoire, on retrouve une fois de plus : les femmes. Mais nos Américaines (démocrates surtout) ne comptent pas se laisser faire et ont, depuis le résultat des élections, pris leur réseaux sociaux pour appeler à rejoindre le mouvement féministe sud coréen : 4b.

Petit cours de langue gratis :« 4b » c’est l’abréviation de quatre mots qui commencent tous par « bi » qui signifie “non” en coréen.

  • Non au mariage
  • Non aux dates
  • Non au sexe avec les hommes
  • Non à la maternité

En gros nos girlies sud-coréennes (et maintenant américaines) radient les hommes de leurs vies et font la guerre de la natalité. Radical non ? Bah justement, c’est tout l’objet du mouvement. Les femmes sont obligées d’en arriver à de tels extrêmes pour se faire entendre et revendiquer leurs droits. Ce qui prouve une fois de plus que la société se divise dans les convictions mais aussi dans les relations sociales. Faire pression par la natalité, c’est accepter qu’en tant que femme, l’ultime recours c’est l’appareil reproducteur.

On a l’impression d’être en train de régresser dans les rapports humains et l’égalité des sexes au point où le dialogue semble de plus en plus difficile à établir. Parce que oui, on n’a pas précisé, mais les sud-coréennes ne se sont pas juste retournées contre les hommes un matin sans raison. Elles en ont juste eu ras le bol de la société misogyne traditionnelle prédominante en Corée du Sud.

Bien qu’on n’en soit pas encore là aux États Unis, on peut comprendre que certaines américaines aient vu en l’élection de Trump une véritable menace pour leurs droits, et donc la nécessité de se joindre au mouvement. Après ça, on a une petite pensée pour le réarmement démographique d’Emmanuel Macron qui ne va pas percer sur le TikTok américain.