Récemment, on est tombé sur ce Reel Instagram où on apprenait avec une certaine stupeur que « Baka », dans la bouche de la Gen Alpha, désignait… un fan de manga ou que “neuil” signifiait boloss. On a aussi appris récemment qu’avoir un crush c’était “avoir pain”, on vous avoue que ça nous a mis un petit coup. Côté Gen Z, l’ego a vacillé.

La Gen Z, génération autoproclamée du cool, alias “ceux qui avaient les refs”, commence à sentir le vent tourner. Ce n’est plus elle qu’on scrute, ce n’est plus elle qu’on hype.
La Gen Alpha débarque : plus jeune (aie), plus rapide, plus indomptable aussi, et c’est elle désormais qui fait le buzz. Et nous ? On commence à ressembler à des darons paumés sur TikTok(et ça ça fait mal).

Dans une société qui survalorise la jeunesse et où “boomer” est une insulte à peine déguisée, il suffit d’une trend mal comprise pour se sentir largué. Avant, le déclassement générationnel arrivait quand nos enfants devenaient ados. Aujourd’hui, il suffit d’un TikTok ou d’un Reel tombé dans notre #ForYouPage et bim : t’es dépassé.

Et pour la Gen Z, qui a régné depuis cinq bonnes années sur l’imaginaire collectif, qui s’est fait marketer comme génération Covid, génération désenchantée, génération sacrifiée, cette perte d’attention ressemble à une mini mort symbolique.

Et je ne parle pas des memories sur Snapchat  “il y a 7 ans jour pour jour”, quelle claque. Vieillir, aujourd’hui, ça commence dans la vingtaine. Et on ne l’avait pas vraiment vu venir. Alors oui l’entrée dans la vie d’adulte, “grandir” comme dirait certains, ça a son lot d’avantages, on commence à être indépendants financièrement, à pleinement vivre sa vie comme on l’entend, mais côté Zoomer on a pas vraiment envie de quitter notre nid. 

Alors… est-ce qu’on traverse une crise existentielle made in Gen Z ? Peut-être. Mais difficile de faire autrement quand on a grandi en se regardant vieillir en temps réel. On a toujours été jeunes à l’écran. On ne nous a jamais appris ce qu’il se passe après. Alors voilà, on a 22, 23, 24, 25, 26 ans, on poste (encore) des stories sur Instagram en vivant notre crise de la quarantaine… avec 15 ans d’avance. Poke au nouveau podcast de France Inter “Adulescence” qu’on écoute au planning de Marcel et qui résonne un peu trop avec ce sujet.

#feelbad #education