Tant que câest bien fait đ€Ș
Est-ce que le petit « lu » affichĂ© Ă la suite dâun message sans rĂ©ponse tâas dĂ©jĂ fait voir la vie en rouge ? đ„” FrustrĂ©.e, abattu.e, cafardeux.se, déçu.e, anxieux.se, bref, autant dâĂ©motions et de sentiments nĂ©gatifs bien moins anodins quâon ne le pense. Finalement loin dâĂȘtre anecdotiques, ces ressentiments entretiennent une culture de lâurgence qui rĂ©git nos relations Ă lâĂšre des sollicitations numĂ©riques.
Attendre une rĂ©ponse immĂ©diate dâune personne, avoir le sentiment de devoir rĂ©pondre immĂ©diatement (finalement on est tous le « lu » de quelquâun dâautređ«Ł), ĂȘtre disponible en 24/7 ou vouloir que les autres le soient pour nous, est une liste non exhaustive pour dĂ©crire nos relations via tĂ©lĂ©phone interposĂ©. La reconfiguration de nos interactions par notre connexion permanente participe de cette culture de lâurgence, qui nous pousse Ă ĂȘtre toujours accessible aux autres en tout temps. Ce continuum relationnel nous a fait perdre de vue les limites de quand commence et sâarrĂȘte notre implication dans une conversation, crĂ©ant un sentiment de proximitĂ© fictif sans temps mort dans nos relations (de loveđou non).
RĂ©sultat plein de fausses bonnes idĂ©es circulent sur lâart et la maniĂšre de communiquer et comment ĂȘtre et rester en contact (pas de nouvelles ? bonne nouvelleđ§â), alors que de maniĂšre aussi hĂ©tĂ©rogĂšne que lâensemble de la Gen Z, tout le monde communique diffĂ©remment. Si culture de lâurgence rime avec communication de maniĂšre constante, arrĂȘtons de donner un sens stĂ©rile Ă comment les autres communiquent pour se redonner de lâespace et du temps Ă soi-mĂȘme. đŽ
Et si le âluâ Ă©tait notre nouvelle self-care ? Bisous la textashionship et bonjour le temps des relations Ă©pistolaires. đ