DRIVE OR DIE 🎹

« Mec, tu adores les jacuzzis et les bonnes grosses basses ? Alors on t’a installĂ© un fuck*ng jacuzzi dans ton coffre avec jeu de lumiĂšre et enceinte intĂ©grĂ©e ». Le tuning ? Plus besoin de vous le prĂ©senter, grĂące Ă  Xzibit on en est tous un peu familier. Cet art Ă  la philosophie Do It Yourself et tape Ă  l’Ɠil Ă  souhait ✹, est une vĂ©ritable contre-culture populaire nĂ©e dans les milieux ouvriers.

 

DerriĂšre cette tendance populaire rĂ©sonne un refus de l’offre capitaliste et la revendication d’une singularitĂ© face Ă  la production de voitures en sĂ©rie. 🚹 Le tuning, c’est avant tout le goĂ»t de la transmission d’un art au sein de la classe populaire, et un art dont on est fier ! Les rassemblements de tuning battent leur plein : crissements de pneus, capot scintillant, ailes aĂ©rodynamiques, jantes surdimensionnĂ©es
 Bref du drift Ă  gogo. đŸš—đŸ›žđŸ”„

 

Pour les classes bourgeoises, le tuning est encore un art mĂ©prisable et moquĂ©. Tuning et CSP+ ne font pas bon mĂ©nage, pour des raisons culturelles et gĂ©ographiques. Le tuning est un “art de pauvres”, non lĂ©gitime et relĂ©guĂ© aux bassins ouvriers.  RĂ©primĂ© et beauf pour certains et bastion de la fiertĂ© ouvriĂšre pour d’autres, le tuning est un phĂ©nomĂšne politique du paysage sociologique français. La culture tuning, et le fait mĂȘme de ne pas souhaiter qu’elle soit rĂ©appropriĂ©e par les classes dominantes, comme c’est le cas de la majoritĂ© des cultures populaires, est dĂ©jĂ  en soi un acte politique.

 

By the way, saviez-vous que la figure de proue des gilets jaunes Ă©tait un adapte de tuning ? đŸŠș Dans un super article de Trax Magazine (rip), le sociologue Éric Darras nous dit tout sur son Ă©quipe de tuning des Muster Crew et cette contre-culture politisĂ©e. MĂȘme si vous n’avez pas d’équipe, vous pouvez toujours rejoindre les rangs des passionnĂ©s de tuning, qui ont Ă©videmment leur propre fĂ©dĂ©ration. En attendant, un bon vieil Ă©pisode de Pimp My Ride ne peut pas faire de mal. 🏁

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