T’as kiffé la dernière saison de Black Mirror ? Ou bien le nouveau Hunger Games ? Et sinon Don’t look up tu en as pensé quoi ? Si le genre dystopique est né au début du XXème siècle, les 20 dernières années sont marquées par une profusion de dystopies🆘.
Nous on trouve qu’en plus d’être omniprésentes (pour ne pas dire polluantes), les fictions dystopiques commencent à beaucoup trop refléter notre actualité, et clairement ça fait pas rêver. Et justement, c’est ça le problème : comment oser rêver d’un monde meilleur quand les infos et les fictions nous bombardent de scénarios catastrophe ? Comment sortir de la fatalité et la paralysie si tout est foutu ? Il serait temps que les producteurs arrêtent de capitaliser sur nos peurs afin d’assurer le succès de leurs films, car ce dont on a vraiment besoin aujourd’hui, c’est de bonnes grosses utopies🌈.
Et oui : ça peut même être contre-productif de faire ressentir des sensations négatives pour faire réagir les gens. D’ailleurs la publicité l’a bien compris, et utilise l’utopie pour nous permettre de nous projeter dans un futur heureux (aka les campagnes de Noël). Avec les zouzous on est convaincus que si la fiction utilisait le levier utopique pour représenter des versions alternatives des relations femmes/ hommes, du monde du travail, de la politique, ou de la cohabitation humains/nature, cela permettrait tout autant que la dystopie de révéler les failles existantes de notre société tout en donnant envie d’atteindre cet idéal.
Si certains auteur.ices ont déjà sauté le pas, notamment sur le sujet des utopies queer, ce sont pour la plupart des oeuvres plutôt marginales, souvent auto-éditées sur des plateformes gratuites (genre Webtoon). L’objectif serait de rendre mainstream une fiction utopique, comme a pu l’être Barbie, dont le début dépeint l’utopie d’une société matriarcale. Contre-intuitif (surtout pour un Français) mais vrai : la critique peut aussi passer aussi se faire en plein et pas seulement en creux.