le futur du love est-il un brief?

L’article sur les “Date Me Docs” et la rationalisation du dating, c’est ici.

 

Dans nos sociétés hyper-digitalisées, où les algorithmes ont pris une place prépondérante dans la gestion de nos existences, on a fini par être convaincus que rationalisation par la data = efficacité. Que ce qui a été calculé va fonctionner. Dans le domaine de l’amour,  les applications de rencontres se sont alors présentées comme des sauveuses de nos âmes esseulées, nous proposant des best matchs et des correspondances idéales 👩🏼‍❤️‍💋‍👩🏽.

Le problème, c’est que si la data permet de nous dégoter ce qu’on pense désirer, elle est vachement moins douée pour trouver celui ou celle qui sera bon pour nous. (On vous remet juste ici l’excellent article d’une des zoomeuses de l’agence sur le sujet). Et ça laisse à penser qu’en matière de dating, on est en fait un peu toutes et tous à côté de la plaque 🚮.

C’est là que certaines personnes ont décidé de reprendre la main sur le système, et ont commencé à utiliser un outil pas sexy pour un sou : Google Doc.

Un one-pager sobrement appelé “Date Me Doc”, un terrain d’expression libre, libéré des algos, dans lequel tu peux parler de toi et de tes attentes en matière de relation pour partager tout ça sur les Internet 👩🏼‍💻. Une manière d’ultra-optimiser la quête de l’amour, tout en la sortant du paradigme algorithmique.

La question qui se pose est la suivante : Jouer carte sur table est-il plus efficace que jouer le jeu de la séduction ? 🃏 Le truc avec les Date Me Docs c’est qu’on vient remplacer un processus chaotique aux règles tacites sur les app de dating (la séduction) par un processus quasi administratif qui annonce la couleur, direct. Dans les deux cas, l’intention est de rationaliser un truc qui ne peut pas l’être : l’amour, qui n’est pas une science exacte, et même pas une science, tout court. La seule solution pour éviter toute forme de fatigue liée à la quête de ce sentiment universel, c’est peut-être d’arrêter de courir derrière un être imaginé et de commencer par trouver des moyens de s’aimer soi.

Tellement obvious qu’on l’oublie souvent.