La sortie du film Barbie a fait de 2023 l’année du grand retour des mini-jupes roses et des micro-sacs à paillettes. Ce qu’on pourrait décrire en Internet novlangue comme “barbiecore” n’est en fait qu’une réécriture du parfait attirail de la bimbo 👱🏻♀️. Une femme qui aime le rose, les paillettes, le platine et les talons hauts 👠.
Au départ, la bimbo ressemble à une forme d’anti-féminisme. C’est une femme qui nourrit tous les clichés de genre dont on essaye tant bien que mal de se débarasser. C’est une femme qui embrasse le male gaze et qui se fait objet de slutshaming. Et si ça n’était pas suffisant, la bimbo a également longtemps été un objet de critique classiste. Femme superficielle, issue de la classe populaire, elle s’incarne dans son essence dans la candidate de télé-réalité (de Loana à Maeva Gennham).
Mais si la bimbo fait le choix d’être une bimbo, est-ce que ça devient féministe 💪🏻 ? Se réapproprier son propre corps, voire sa propre sexualisation, on peut se dire que ça participe à l’émancipation des femmes. Alors certes, on nourrit des stéréotypes et on entretient le male gaze, mais par choix. Bon. Franchement, on sait pas trop. Car à la fin, même si on se le réapproprie, on continue à nourrir un imaginaire binaire, créé par et pour les hommes. Et on voit mal comment on pourrait y gagner 🙃.