Aujourd’hui, on parle MMA. C’est bon pour vous ? Le MMA en rapide (et pour les quelques aliens qui nous lisent), c’est un sport de combat, officialisé récemment, qui combine plusieurs arts martiaux et qui privilégie l’efficacité à l’aspect esthétique de la pratique. Dis plus simplement : osef la beauté du geste tant qu’on met des gros KO.
Pour être honnêtes, on n’avait jamais regardé de combat avant il y a quelques semaines. Mais le divertissement occasionné par le combat de Cédric Doumbé vs Jordan Zebo a attisé la curiosité des quelques grimpeurs, apprentis yogistes ou membres actifs du FC Dynamo de la team. Un combat qui a fait naître quelques réflexions sur le sujet malgré sa durée dérisoire : 9s au total.
En creusant l’histoire, on s’est rendu compte que si officiellement le combat n’avait duré que 9s, il avait, en réalité, commencé plusieurs mois plus tôt. Et ceci tient à une spécificité des sports de combats : ce sont autant des sports que des spectacles. Mais la jeunesse à la fois de la discipline et de ses combattants, fait entrer le MMA dans une autre dimension. Une dimension dans laquelle chaque combat est une campagne de com pluri-média en 3 rounds qui oppose 2 marques incarnées par les combattants.
Round 1 : Le combat est annoncé et pour les combattants c’est le moment de donner envie aux fans d’être de leur côté. Chacun sa technique, certains plus offensifs créent des gimmick cf. « Jordan t’es mort », les prises de paroles sur les réseaux sociaux et les opérations surprises avec certaines comme les matelas Emma qui n’ont pas loupé une occasion de collaborer avec Cédric Doumbé qui promettait de “coucher” Jordan Zebo en 1 round seulement.
Round 2 : Le combat. La pression est montée, place au vrai divertissement, à l’octogone. Les entrées des joueurs sont évidemment scénarisées et s’inspirent des événements qui se sont déroulés sur les réseaux sociaux avant le combat. Avant même que tout commence, le public a choisi son héros et la pression psychologique pèse sur le malheureux non-élu, parfois jusqu’à créer un désavantage fatal. Ici le combat n’est plus une fin en soi, c’est un moyen. Juste une étape qui mène au Round 3.
Round 3 : Victoire, défaite. Peu importe. Les réseaux sociaux s’affolent, les médias s’arrachent les combattants : Brut, France Inter, Clique etc. Tout le monde veut revenir sur la campagne dans son ensemble et alimenter la hype jusqu’à la prochaine annonce.
Finalement si le MMA prend de plus en plus de place dans le sport en France et parvient à agripper l’attention des plus jeunes, c’est parce qu’il se veut être davantage un spectacle qu’un sport. Et si c’était ça le futur du sport ?
