Un nouveau programme de téléréalité a vu le jour en 2023 : Frenchie Shore, un concept venu tout droit des États-Unis. À peine sorti, celui-ci fait déjà beaucoup parler, jusqu’à être qualifié par la ministre de la culture de contenu « à la limite de la pornographie ». Mais alors Frenchie Shore c’est quoi ?
Des jeunes « enfermés » dans une maison du Cap d’Agde, des soirées, du sexe, de l’inclusivité (c’est déjà ça), et des barrières repoussées toujours plus loin. Pas à l’abri en allumant ta TV de tomber sur quelques p*nis et f*llations au milieu de la salle à manger (floutées bien sûr), ou des punchlines bien envoyées comme « si je sors c’est pas pour enfiler des perles » ou « dès qu’il y a deux bras, deux jambes, un trou, je peux y aller ». En bref, le ton est donné, pas de chichi ici : on est cru ou on passe sa route.
Pourtant, comme le suggère l’animateur Benjamin Castaldi, la proposition de Frenchie Shore n’est pas si nouvelle que ça. Car une bande de jeunes drama queens (and kings) (and non-binary royals) dans une villa, de l’alcool, du sexe et de la légèreté, ce n’est finalement rien de plus que ce que proposait le Loft en 2001. Ce sont les fondements même de la téléréalité. Non ?
Bah pas tant. En 2023, alors que le genre de la téléréalité commence peut-être à s’essouffler, plus d’autre choix pour renouveler le genre que de pousser les curseurs à l’extrême. La provocation, le sensationnalisme, sont les ingrédients nécessaires pour captiver une audience à la capacité d’attention toujours plus branlante 👀
Toujours est-il que le résultat, c’est de matraquer les jeunes avec des images qui ne correspondent en rien à leur sexualité (43 % d’entre eux n’ayant eu aucun rapport sexuel durant l’année précédente).