2023 : Marché de Noël ou Noël bon marché ?

 

Ahhh les fêtes de fin d’année, leurs gavages d’estomac, leurs films mielleux et leurs chants cacophoniques… Bon d’accord Marcel, on s’est peut-être levé un poil mal luné, la période reste somme toute réjouissante, mais elle réserve quand même son lot de petites anxiétés. Notamment en ce qui concerne le cérémonial des cadeaux. 🎁 Et un chiffre nous a interrogés chez les Zouzous : 52% des Français déclarent qu’ils prévoient d’offrir de la seconde main (Ipsos). 

En tant que jeunes planneurs (bobos et) dynamiques, les produits reconditionnés ou d’occasion font partie de notre quotidien. Mais il faut avouer que dans le cadre de Noël, période pleine d’étincelles et de paillettes, acheter des cadeaux non neufs et immaculés nous semble un pas encore difficile à franchir. Que donc penser de ce pourcentage : une pratique temporaire liée un contexte d’inflation forte ou un nouveau mode de consommation plus durable et pérenne ? 👀

L’échange des cadeaux signifie quelque chose des deux côtés : pour l’émetteur c’est démontrer sa capacité économique et émotionnelle à satisfaire quelqu’un. Pour le récepteur, c’est un appel à une réaction joyeuse spontanée mais surtout à la réciprocité (voire le surpassement). Donc évidemment quand tu offres de la seconde main (que ce soit une bague vintage ou un caleçon déjà porté (même par Brad Pitt)), c’est une déclaration sur toi, et la réaction dépend beaucoup de la personne en face, et de son ouverture au concept.

Aussi, selon son origine sociale, la seconde main n’a pas le même sens. Quand elle est contrainte et forcée, du fait d’un pouvoir d’achat limité, elle peut être vécue comme une frustration. Elle n’a donc pas du tout la même symbolique que dans le cadre d’une personne plus aisée, qui fait ce choix délibéré, le revêtant ainsi d’un côté cool et branché fait à l’aune d’un impératif environnemental.

Ainsi, allier seconde main à l’âme de Noël dans les esprits, quelle que soit la taille de son portefeuille, ne pourrait-il pas devenir la mission des publicitaires dans la construction de l’imaginaire des fêtes de fin d’année ? 🎄

Let’s go.