Une tendance qui tombe pile poil

Minuit sonne et ça y est, la nouvelle année démarre. Avec elle, une coupe de champagne, un baiser sous le gui, mais surtout les fameuses résolutions ou ces promesses qu’on tente de tenir au moins 1 mois. Si on n’est pas fanas de certaines injonctions assez malsaines et souvent destinées aux femmes telles que : « Passez en mode détox après les excès des fêtes », une tendance a quand même capté notre attention, et on t’explique pourquoi Marcel. 

Il s’agit du Januhairy.

Ce nouveau challenge Tik Tok, lancé par l’étudiante britannique Laura Jackson, encourage les femmes à ne pas s’épiler pendant le mois de janvier. Alors si cette tendance de libération du corps de la femme n’est pas hyper avant-gardiste et que, par exemple, nombreuses sont les personnalités qui se sont déjà affichées sans complexe avec des poils apparents (genre Julia Roberts), on trouve ce mouvement intéressant et on t’explique pourquoi.

Ce qui nous a semblé cool ici c’est que le challenge a une visée moins sociale, mais plus personnelle, plus intime. Un genre de militantisme plus individuel. L’idée est d’abord de s’accepter, de s’habituer à son corps avec des poils, sans honte; à une période de l’année où de fait, ils ne sont pas très apparents. Mais pourquoi c’est important ?

En fait, on a beau être en 2024, les poils ca reste un sujet. En gros, ne pas s’épiler n’est pas neutre aux yeux des gens : c’est associé soit à un manque d’hygiène, soit à un statement de féminisme presque extrême. Au-delà d’un manque de connaissance chronique (et critique) en la matière, cette prescription sociale à l’épilation vient de 1) entériner des critères de canon de beauté stéréotypés, mais de 2) est aussi le symbole d’un mal (mâle?) plus grand. La culture du male gaze issue notamment du porno, qui bâtit des représentations autour d’un corps entièrement épilé. (#redflag #toxic)

Il y a donc un imaginaire à déconstruire, pour ne plus associer les poils à quelque chose de sale et de pas attrayant. Car il constitue toujours aujourd’hui une charge mentale (et physique) non négligeable pour les femmes, et devient en même temps un vrai marqueur en société. 

Voilà pourquoi une résolution autour de l’amour de soi (ouais on a du coeur ici), pour son bien-être plutôt qu’une injonction sociale et autoritaire, c’est vraiment une bonne façon de débuter 2024.