Après avoir passé des mois en hibernation à manger tes petites raclettes, des bonnes parts de galettes et des grosses crêpes, les premiers rayons de soleil pointent le bout de leur nez, ouvrant la saison des verres en terrasse. Enfin ça c’est dans la vraie vie, parce que sur internet c’est officiellement la saison duCes deux mots ont aujourd’hui une connotation négative pour beaucoup de gens, qui ressentent une pression médiatique et sociale à l’approche de l’été #depressedgirlsummer. Mais on voit dernièrement de nouvelles figures fitness émerger comme Megan Thee Stallion (pourNike.) proposant une autre vision de cette trend injonctive.
Alors oui, c’est toujours une pub pour une appli de sport, mais déjà le fait de choisir Megan Thee Stallion comme coach sportive casse les codes très normés de l’influence de ce secteur. Ce nouveau canon sportif dit implicitement qu’être en bonne santé ce n’est pas nécessairement être sec et tracé. Ça permet de toucher une cible qui se projette dans un idéal de corps différent du standard de beauté dominant sur les défilés haute couture.
Au-delà de son physique, elle introduit une esthétique différente du sport, en y intégrant des codes venus du rap féminin, tant dans sa façon de parler ponctuée de slang américain, que dans ses longs ongles parfaitement manucurés. Niveau discours, elle adopte une posture de coach motivante, sans être dans la culpabilisation non plus : les chips sont autant permises que les jus détox. Non seulement c’est du jamais vu dans les pub de sport, mais surtout, ça envoie bouler toutes les injonctions de restrictions alimentaires auxquelles se soumettent les gens pour atteindre le summer body. Ça décomplexe autant que ça inclue les personnes qui aiment grignoter dans la communauté fitness.
Par sa punchline Hottie state of mind, elle encourage un état d’esprit qui conçoit le sport comme outil de self empowerment et de réappropriation du corps : on est fraîches parce qu’on est fières de nous et qu’on a kiffé notre moment, ou juste parce qu’on a réussi à s’évader du quotidien, et non pas parce qu’on a un corps photoshopé. On n’est pas non plus dans l’ancien Just do it de Nike qui incitait à la performance athlétique, mais bien dans un moment de pause ou de plaisir qu’on s’accorde à nous-même. Une stratégie qui permet à la marque d’atteindre une cible bien plus grande, et de concurrencer des marques inclusives avec des égéries féminines géchar comme Skims sur le sportswear.
En bref, on aime la version hot girl summer que donne à voir Megan Thee Stallion, car c’est avant tout un mindset positif que l’on atteint par l’introduction du sport dans son quotidien, plutôt qu’un objectif de silhouette précis qui implique une frustration et des privations le long du parcours.