the Man on the Moon is back.

Il n’est pas impossible que vous ayez vu passer ce nouveau “dessin animé” sur Netflix. Et ça, sans même savoir qu’il s’agissait d’une masterpiece tout droit sortie de l’imaginaire de Scott Mescudi aka Kid Cudi aka The Man on The Moon. (Si aucun de ces noms ne vous dit quelque chose, il est encore temps d’aller faire un tour sur Google avant de poursuivre).

Si ce long métrage animé est une pièce de maître c’est parce qu’il sert en réalité la mise en images du dernier album de Kid Cudi “Entergalatic”. Et quelles images mes ami.es. Parce que si le script suit un schéma narratif un peu attendu de rom-com de fêtes de fin d’année, la forme traduit comme jaja auparavant l’univers que Cudi cherche à construire depuis The Man on The Moon (2009). Un univers à la frontière entre science fiction et arts aux accents psychédéliques qui donne du relief aux thématiques principales de l’œuvre : l’amour, l’addiction et l’autodestruction. Un triple AAA quoi.

En fait, Kid Cudi vient placer la barre assez haute avec ce nouveau projet en termes de livrable. Scott enfile le maillot jaune en tête de peloton des artistes en quête de visibilité qui depuis quelques années ne peuvent plus se contenter d’un simple (ou d’un double) album pour être justement… visibles.

En 20 ans, la multiplication du nombre d’artistes, rap/hip-hop notamment, a poussé ceux qui souhaitaient rester dans la lumière à offrir 2 typologies de spectacles aux fans : le sensationnel (la voie du clash, coucou Booba), le super créatif. C’est la deuxième voie qu’ont choisi d’emprunter Nekfeu, Orelsan, Angèle, PNL, Kanye West, Travis Scott et aujourd’hui Kid Cudi.

Ainsi la musique étend ses frontières au visuel, pour donner vie à des imaginaires, des récits qui nous font un peu plus entrer dans les galaxies personnelles de nos artistes préférés. Alors n’hésitez pas à ouvrir vos horizons : mettez la musique en image et les images en musique.