Merci Yseult 🙏🫠
Si l’humour a toujours servi de catharsis collective, il n’en est pas moins qu’il révèle bien souvent des viles habitudes d’une société qui essentialise et objective les minorités pour les mettre à la marge. Si tu as un jour essayé d’exprimer ce constat ou au moins de dire «non je ne trouve pas ça drôle mais juste raciste/sexiste/validiste/grossophobe,… 😡», on t’a sans doute répondu le fameux « rho on peut plus rien dire 😴».
Maintenant tu pourras répondre à tous ceux qui disaient ça que c’est manifestement FAUX 🚫. En témoigne la pléthore d’exemples de traits d’humour contemporains problématiques. Et ça, ça nous inquiète, car ça continue à faire et entretenir une société déséquilibrée.
Alors quand un humoriste lâche « Le prochain personnage de James Bond sera incarnée par une femme renoi, est-ce qu’on est pas en train d’aller trop loin dans la lutte contre le racisme ? « My name is Bond, Fatoumata Bond » » 🤨 on se dit que c’est problématique parce-que ça cherche encore à invisibiliser les minorités pour ne présenter que des cis blancs en figure héroïque. Et tout ça est fait en insultant au passage les dites minorités de manière intersectionnelle, sinon c’est pas drôle.
Quand un libidineux nous confie en spectacle « Le problème c’est que moi je suis un daleu, quand tu me dis on va pas ken alors qu’on est dans un lit, dans ma tête j’ai mini moi qui fait “ahahaha c’est ce qu’on va voir” », 🤮 on voit bien que la culture du viol nous suit jusque dans les One Man Show.
L’humour façonne la société, elle infuse et légitime un certain nombre d’inégalités déjà à l’œuvre. Dans ce cadre les humoristes nous rendent complices : se taire, rire ou applaudir revient à porter caution à ces paroles et indirectement, à ces comportements.
..Et en plus, c’est objectivement pas drôle 🤦♀️ On se lève et on se casse ?
